Découvrir le Douro, au nord du Portugal, est un véritable parcours initiatique dans une région aux multiples facettes. À commencer bien sûr par ses vignes en terrasse, où depuis plus de deux millénaires on crée un vin de grande qualité et plus récemment le célèbre Porto.

L’Alto Douro, ce sont plus de 40 000 hectares de vignes abritant pas moins de 116 cépages différents (Touriga nacional, Touriga franca, Tinta roriz…), protégés par une dénomination d’origine contrôlée (DOC). Une richesse que l’on retrouve dans la très grande variété de ses vins de la région, et notamment ses rouges secs, aux arômes floraux ou de fruits rouges. Ce sont les envahisseurs Tartares qui auraient planté les premières vignes dans la région, suivis au10ème siècle avant Jésus-Christ par les grands navigateurs et commerçants Phéniciens, qui ont introduit de nouvelles variétés de raisin venues de l’actuel Liban. Puis ce fut au tour des Grecs et enfin des Romains de moderniser la viticulture locale. C’est dire si la tradition viticole est bien ancrée dans cette région, qui bénéficie de plus d’un sol propice, de coteaux bien exposés et d’une relative douceur océanique.

Le Porto, lui, est arrivé plus récemment. Au XVIIème siècle, les marchands britanniques qui importaient outre-Manche des vins de Bordeaux, se sont vus imposer une nouvelle taxe à l’export. Ils ont alors tenté de trouver d’autres sources d’approvisionnement et se sont rendus au Portugal. Mais des traversées en mer plus longues faisaient perdre à ce vin ces qualités. Un de ces marchands eût alors l’idée d’ajouter de l’eau-de-vie de raisin dans ses tonneaux pour stopper la fermentation et lui permettre de vieillir. Avec le succès que l’on sait. Le Porto était né.

L’Alto Douro, ce sont aussi des paysages magnifiques encadrant ce large fleuve coulant paisiblement depuis l’Espagne jusqu’à la belle ville de Porto, capitale du nord, de superbes domaines (quintas) à découvrir en se laissant guider par le hasard.